La relation entre l’état et les acteurs violents

Par manque de moyen ou de volonté, l’institution étatique ne répond pas toujours aux besoins des populations (assurer leur sécurité physique, redistribuer des ressources et rendre la justice). L’exercice des prérogatives régaliennes est donc assuré par d’autres groupes qui condamnent l’Etat inique et absent. Ayant acquis une légitimité au sein des populations, ils l’utilisent pour justifier le recours à la violence dans leurs modes d’action.

L’évolution du contrat social

Plus les situations guerrières durent, plus les relations entre les individus et leurs perceptions des uns vis-à-vis des autres se modifient en profondeur. Les raisons du maintien du vivre-ensemble ou de sa rupture se posent quand certains individus exercent sur d’autres un droit de vie ou de mort. Les transformations sociales et politiques de nombreuses sociétés influencent donc la nature même du Contrat social.

Interventions et équilibres des forces

Les rapports entre les intervenants étrangers, les Etats et les groupes armés non étatiques nécessitent des arrangements institutionnels souvent en contradiction avec un discours qui prône l’instauration de la paix. Faire tomber un régime violent, mais facteur de stabilité, pour reconstruire un appareil d’Etat ne favorise pas forcément un ordre pacifique. Les interventions étrangères contribuent aussi à la fabrique du désordre politique.

Guerre & paix

La guerre et la paix à proprement parler sont tellement imbriqués qu’il est souvent difficile de les distinguer. L’approche traditionnelle de faire la guerre pour instaurer la paix est remise en question par la pérennisation d’un ordre politique à la fois stable et violent. Les guerres créent une opportunité pour une multitude d’acteurs politiques, qui n’ont pas forcément intérêt à la paix étant donné qu’ils profitent du désordre pour imposer leurs règles.